CLEAZ ON COKE

Se sentir libre, et vivant. Voilà à quoi se résument à mes yeux quelques minutes de bonheur.

Car, que peut-être la vie si ce n’est partir à la recherche de candidates à une défloration sur un air connu tel que : Girl, you’ll be a woman, soon ?

Je suis de la génération Harry Potter. Je ne devrais plus me remettre en question, et je devrais rêver d’un autre monde. Voilà ce que c’est la démocratie : égaliser la connerie, et faire croire au fatalisme d’un ordre des choses.

Voilà que je recommence, comme quoi ça ne marche pas leur truc. Je détruis mes parois nasales, et je continue à penser. Dieu merci, je n’ai pas payé. Mais je sens que ça commence à venir. Et puis le whisky, ça aide.

Dans les années 60, ils ont eu le psychédélisme comme modèle unique. Moi j’ai eu plus de choix : junky héroïnomane,  alter mondialiste fumeur de shit… Moi j’ai choisi le profil commercial cocaïnomane. J’ai toujours aimé les belles chemises et les magasins des Champs Elysées. D’ailleurs je ne veux pas faire du commerce, juste être commercial. Je ne veux pas me détruire avec la coke, juste être héro de Bret Easton Ellis.

C’est bon de se sentir fort. De pouvoir danser avec une fille sans vous poser de questions telles que si vous lui plaisez, si elle a envie de vous ou de votre meilleur ami, si vous allez la revoir ou si vous allez pouvoir trouver un lieu pour coucher avec.

Je préfère quand même les effets de l’alcool. J’aime ce moment où vous pouvez raconter à des gens que vous ne connaissez que parce que vous leur avez taxé une cigarette votre vie dans ces moindres détails. Une psychanalyse de comptoir, une à deux fois par semaine pourrait considérablement réduire le déficit de la sécurité sociale.

Ce qui m’a toujours passionné dans la vie, la vraie, c’est cette capacité des gens à croire qu’ils ont tout compris à tout, cette capacité à vous dire ce qui est bien et ce qui est mauvais, ce qu’est le bon goût et le mauvais. La cocaïne, c’est un peu mon moyen de me sentir comme ces gens-là. C’est fixer moi-même les limites de la morale. C’est transformer mes points de suspensions et d’interrogations en de simple virgules, ou points. C’est dire ce monde est mien, et le sens de la vie est clair et précis.

Au fond, vous êtes tous un peu accros à la cocaïne, bande d’enfoirés qui me faites la morale.

Si je mets mon poing dans ta gueule, tu vas dire demain à tout le monde que c’est parce que j’étais défoncé, alors que moi je le vivrais comme un combat philosophique et idéologique.

La coke détruit mon cerveau. Toi, le tien est déjà détruit. C’est une preuve d’amour, et tu viens me dire que ce n’est pas bien ce que je fais ?

Deux alternatives pour les névrosés : créer son propre monde ou prendre de la coke. Voila la vérité.

I want to be God, or just a dandy….